MYLORD, LE PETIT HOMME DE BOIS
Je vais vous raconter l’histoire d’un petit homme de bois et d’une petite fille qui au fil du temps, va s’attacher à celui-ci comme à une personne vivante.
Le petit homme de bois regardait tendrement la petite fille SYLPHIDE, âgée de six ans qui s’amusait avec sa maison de poupée. Il était son confident depuis le moment où elle avait pu bien parler. Il était dans la famille depuis déjà une génération.
La maman de la fillette MARIE l’avait trouvé dans une brocante à l’âge de seize ans et ne sachant pas pourquoi, elle avait eu le déclic pour ce petit bonhomme de bois tout sale, comme si une volonté plus forte qu’elle la poussait à l’avoir. Le destin était en route…Elle l’acheta pour presque rien…Elle découvrit que derrière toute cette saleté qui le recouvrait, se trouvait une statuette de bois en parfait état. Elle l’avait nettoyé, lustré et prit soin et depuis il faisait partie de la famille ….Elle l’avait appelé MYLORD et l’avait offert à sa fille qui adorait ce jouet.
SYLPHIDE racontait souvent à sa maman qu’elle lui parlait et qu’il lui répondait. Sa maman lui répondait que c’était son imagination qui lui faisait croire ca. Alors la fillette se mettait à pleurer et disait : « tu ne me crois pas maman pourtant c’est la vérité ! MYLORD me répond quand je lui parle…. »
Voyant sa petite fille chérie pleurer, elle la serra très fort dans ses bras, essayant de sécher ses grosses larmes qui coulaient sur ses petites joues roses…Puis à l’insu de la fillette, elle voulut prendre MYLORD pour le ranger dans un carton et là, elle vit quelque chose d’incroyable se réaliser dès qu’elle le prit dans ses mains : le petit bonhomme de bois pleurait lui aussi, ayant compris qu’elle voulait le séparer de la fillette. MARIE choquée lui fit instinctivement une caresse et aussitôt il se calma.
Elle avait toujours adoré ce petit homme de bois comme si un lien profond les unissait et devant l’affection que sa fille lui portait, elle lui en avait fait cadeau sous la promesse qu’elle en prenne bien soin…
Elle le regarda comme jamais elle ne l’avait fait auparavant et murmura : « ce n’est pas possible, je rêve ! Tu ne peux pas avoir pleuré ! Peux-tu vraiment parler ou ce privilège n’est accordé qu’à ma petite fille qui est une enfant ? »Elle eut l’impression que le petit homme devint triste et à nouveau les larmes coulèrent sur ses joues de bois. Sidérée elle le regarda tristement, ne sachant comment réagir.
MARIE : « dis moi que je rêve, ce n’est pas possible que tu parles ! Peux-tu me faire un signe si tu n’arrives pas à me parler ? Essaye de fermer l’œil droit une fois pour oui, deux fois pour non, s’il te plait ! Je vais te poser des questions ! Est-ce que tu parles ? Et peux-tu me parler à moi ? »
MYLORD cligna une fois pour la première et deux fois pour la seconde question !
MARIE : « est ce que c’est parce que c’est une enfant que tu peux parler à ma petite fille ? Dois je le lui dire que tu es en quelque sorte vivant ? »
Encore une fois il répondit oui et non.